lundi

G / DISCRETION DES ESCLAVES

35X60 SUR HAHNEMÜHLE CANVAS ARTIST 340 G.

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Larme

Loin des oiseaux, des troupeaux, des villageoises,
Je buvais, accroupi dans quelque bruyère
Entourée de tendres bois de noisetiers,
Par un brouillard d'après-midi tiède et vert.

Que pouvais-je boire dans cette jeune Oise,
Ormeaux sans voix, gazon sans fleurs, ciel couvert.
Que tirais-je à la gourde de colocase ?
Quelque liqueur d'or, fade et qui fait suer.

Tel, j'eusse été mauvaise enseigne d'auberge.
Puis l'orage changea le ciel, jusqu'au soir.
Ce furent des pays noirs, des lacs, des perches,
Des colonnades sous la nuit bleue, des gares.

L'eau des bois se perdait sur des sables vierges,
Le vent, du ciel, jetait des glaçons aux mares...
Or ! tel qu'un pêcheur d'or ou de coquillages,
Dire que je n'ai pas eu souci de boire !

Arthur Rimbaud

Anonyme a dit…

ENCHAÎNEMENT

Tais ton nom d'esclave
Les sérieux aiment l'autonomie
De leurs croyances
Leur gesticulations laborieuses
Qu'ils appellent des actes
Toutes les grimaces
Dont ils sont persuadés
Qu'elles contiennent du signifiant
En doses massives
Tais ton nom d'esclave
Souris et laisse faire
Le fouet ou la caresse